Ce livre évalue et contourne certaines habitudes de recherche et de pensée sur l'immigration irrégulière pour considérer les enjeux des "papiers" du côté des sans-papiers eux-mêmes. L'enquête s'intéresse à quelques parcours de migrants "irréguliers" et aux "bricolages" qu'ils élaborent pour se régulariser, parfois depuis le pays de départ, quitte à se mettre dans l'illégalité pour sortir de l'illégalité.
Cette étude porte sur les migrants chinois nouvellement arrivée en France qui travaillent dans plusieurs secteurs de l'économie souterraine - confection, restauration, bâtiment, maroquinerie - et échappent à tout respect de la législation. Cet ouvrage est illustré par des témoignages qui montrent quelles formes extrêmes peuvent prendre l'exploitation par le travail, de même que le trafic ou la traite des êtres humains.
Entre 1990 et 2005, la Russie est devenue un pays à la fois d'émigration et d'immigration. Entre les recensements de 1989 et de 2002, quelque 11 millions de migrants sont arrivés en Russie, et environ deux fois moins l'ont quittée. L'auteur analyse les raisons de l'accroissement de la migration de travail dans ce pays, l'arrivée de travailleurs migrants et les réactions de la société d'accueil, la migration de travail irrégulière, le problème de la xénophobie et la montée des sentiments antimigrants, le dilemme de la politique migratoire russe et, enfin, la politique des pays de la CEI en matière de migration de travail.
L'article traite de l'expérience de vendeurs migrants sur le marché de Vintimille situé à la frontière italo-française où s'observent des activités économiques et sociales portées par des migrants inscrits dans des pratiques commerciales licites ou illicites et dont le métier nécessite et utilise les ressources du déplacement. En rendant compte de cinq récits d'expérience de migrants, les auteurs montrent que l'activité commerciale est aussi une pratique sociale.
Les flux de migrants chinois obéissent à un ensemble de règles socio-économiques et culturelles qui visent à définir les choix migratoires individuels ou collectifs ainsi que les choix d'allocation des ressources tirées de la migration.; Le réseau migratoire devient le support institutionnel privilégié de la migration. Il est composé, dans le cas de cette étude, en premier lieu par les membres de la famille ; il s'appuit également sur "la force des liens faibles" : le voisinage, les covillageois, les amis qui constituent d'importants relais ; il s'élargit enfin aux membres de la communauté chinoise entière, notamment pour l'emploi. (Extrait du rapport)
Résumé des propositions de la Mission d'information sur les diverses formes de l'esclavage moderne : exploitation d'ordre sexuel (prostitution, pédopornographie), exploitation par le travail (ateliers clandestins), esclavage domestique
En sortant de l'ombre, les sans-papiers ont éclairé d'un jour cruel les rouages de notre société. Comment allons-nous gérer ce problème récurrent dans les années à venir ? Une vingtaine d'auteurs de formations diverses tentent de penser les impensés et de montrer toute la complexité du phénomène, analysé à la fois à travers le microcosme de la Belgique et dans ses résonances les plus universelles. Les réflexions réunies se développent sur trois modes différents. Fondées sur l'observation de la situation des sans-papiers, depuis l'exil du pays d'origine jusqu'au processus de régularisation (pour certains), elles en peignent l'effarante difficulté. Problématisant la question, elles en indiquent les multiples implications, politiques, éthiques et sociétales. Inscrites dans l'action pour que la situation évolue, elles suggèrent des solutions possibles et affirment la pugnacité des individus. (Présentation de l'éditeur)
Rassemble des articles sur les activités marchandes des petits commerçants d'origine étrangère sur les friches industrielles de Marseille qui contribuent à faire de la ville une place marchande de la Méditerranée et qui développent les relations Nord-Sud
Dossier sur l'opération de régularisation menée en Belgique depuis décembre 1999 : contexte, enjeux politiques, témoignages, premier bilan.
L'auteur présente tout d'abord le cadre juridique de l'emploi des étrangers en France, puis analyse en détails les mesures de lutte contre l'emploi illégal des étrangers. Il examine les sanctions prévues contre l'employeur direct et les donneurs d'ordres mais aussi contre les intermédiaires et les salariés dépourvus de titre de travail. Il présente également les informations recueillies à partir des procès-verbaux constatant les infractions au niveau national et au niveau départemental.
Selon l'auteur, les Etats-Unis sont parfaitement conscients que l'emploi est le facteur principal à l'origine de l'immigration clandestine. Outre le contrôle aux frontières, ce pays applique deux grandes stratégies pour prévenir et lutter contre l'emploi illégal sur le territoire : il se montre généreux dans l'octroi du statut de migrant légal aux personnes venues travailler mais il veille aussi au respect de la loi dans les entreprises. Cependant, l'auteur constate qu'en dépit de ces actions, l'emploi illégal est le nombre de travailleurs clandestins aux Etats-Unis ne cessant d'augmenter.
Le document traite du flux de travailleurs migrants saisonniers qui se déplacent essentiellement de la zone frontalière du Guatemala à la région agricole du Soconusco au Mexique qui produit essentiellement du café et de la canne à sucre. La part croissante de la main-d'oeuvre étrangère dans les activités agricoles n'a attiré l'attention des autorités mexicaines que vers le milieu des années 80. Depuis quelques années, une campagne de sensibilisation sur la situation des travailleurs irréguliers est menée et des mécanismes de régularisation sont mis en oeuvre.
Enquête sur les formes de travail au noir et plus généralement à tous les éléments constitutifs de la précarité du salariat agricole.
La lutte contre les entrées illégales, l'irrégularité du séjour et du travail des étrangers est devenue l'une des priorités de la politique migratoire. Cette orientation de la politique migratoire est désormais commune à l'ensemble des pays européens et en particulier les nouveaux pays d'immigration du sud (Italie, Espagne, Grèce, Portugal) et à l'Amérique du Nord, bien que les Etats-Unis et le Canada restent très ouverts à l'immigration régulière. Ce document considère successivement le problème de la mesure de la migration clandestine, sa dimension économique et les politiques de contrôle.